Des livres et des nuits

Nuits d’encre

 

Frédérique Bruyas lecture

Textes de Antoine de Saint-Exupéry, Louis-Ferdinand Céline, Sylvie Germain, Virginia Woolf, Dino Buzzati, Anna de Noailles, …   

La nuit se vit au pluriel, elle est ombre et promesse de lumière, immense comme la mer et à hauteur d’homme, terrifiante et accueillante toute à la fois. Et puis comme l’écrit Marguerite Duras, « Un livre ouvert c’est aussi la nuit. »

« Mais qu’est-ce après tout qu’une nuit ? Un court espace, surtout lorsque l’ombre s’évanouit si vite, et que si vite un oiseau chante, un coq s’égosille, un vert pâle s’avive, comme une feuille qui se retourne, dans le creux de la vague. La nuit, cependant, succède à la nuit. L’hiver en tient un paquet en réserve et les débite également, impartialement, avec des gestes infatigables. Elles s’allongent ; elles s’assombrissent.

Quelques-unes d’entre elles tiennent haut de claires planètes, disques de clarté. Les arbres d’automne luisent au jaune clair de lune, à la clarté des lunes de moisson, la clarté qui mûrit l’énergie du travail et amène la vague à venir laper toute bleue sur la grève. » Virginia Woolf

Durée : 1h

Scènes de bal

Bal populaire et littéraire avec l’orchestre Le petit bal de poche


Frédérique Bruyas
lecture – Le petit Bal de Poche orchestre de bal

Textes de Philippe Minyana, Jacques Rebotier, Jorge Luis Borges, Ernest Pépin, Henry Miller, Léopold Sédar Senghor, Boris Vian, Patrick Süskind, …
Musiques tous styles, swing, musette, tango, jazz, latino, …
3 heures de musiques de danse interprétée par l’orchestre Le Petit Bal de Poche.

La littérature nous parle des corps dansants, chantants, aimants quand la musique a son propre langage fait de lignes montantes ou descendantes, de rythmes syncopées ou chaloupées.
Quoi de mieux qu’un bal populaire et littéraire pour réunir le temps d’une soirée l’émotion de l’écriture et la sensualité de la danse ?

C’est la robe de 1954 la robe du destin disons de l’amour cette robe c’est Marcel j’étais marié avec Abel et il y a eu Marcel j’ai menti à Abel parce que j’aimais Marcel un matin j’arrive à L’EDF le 5 juin 1954 il me dit : vous faites quoi à midi ? Je demeurais rue du chemin vert l’EDF c’était rue de Bagnolet je lui dis : il y a ma tambouille qui m’attend et il me dit : on va au restaurant…
Avant j’étais soudeuse j’admirais les chanteuses et quand Zappy Max est venu avec son « ploum ploum tralala » le radio-crochet une de mes sœurs m’a dit : alors Lucienne Delyle y a Zappy qui t’attend j’adorais Lucienne Delyle quand après les repas on dit : une chanson une chanson j’imitais Lucienne Delyle et tout le monde disait : oh on dirait Lucienne Delyle
je m’étais cousue une robe très en forme avec des raies vertes et des pois bleus mais Zappy m’a pas voulue !
Philippe Minyana

Le petit bal de pocheLe Petit Bal de Poche
Quand l’accordéon fut remplacé par les musiques amplifiées dans les dancings de la rue de Lappe et les boîtes de nuit parisiennes, les musiciens du Petit Bal de Poche n’étaient pas encore nés.
Lorsqu’ils arrivèrent au monde, la vague « boum boum » n’avait pas encore atteint leur petit patelin provincial. Ils grandirent alors dans des familles où l’on cultivait encore l’esprit du bal populaire et où la valse musette faisait virevolter les cœurs des ouvriers.
Victimes de la centralisation « à la française », nos saltimbanques « montèrent à la capitale » pour expérimenter des musiques nouvelles et actuelles.
Des Balkans au hip-hop, de la musique électronique au free-jazz, de l’afrobeat à la musique contemporaine ils prennent autant de plaisir à jouer, mais ils ont compris que rien ne remplacera jamais les trois temps qui ont fait valser leur plus jeune âge.
Un violoniste, un accordéoniste, un contrebassiste et un guitariste épaulés, quand l’occasion se présente, d’un batteur, d’un vibraphoniste et d’un saxophoniste.
www.baldepoche.com

Durée d’un bal littéraire : de 3 à 4h

Les corps magiques

Éloge du sport


Frédérique Bruyas
lecture Adama Bilorou djembé balafon

Textes de Paul Fournel, Jacques Perret, Roland Barthes, Camilo José Cela, Jean Giono, Jean-Bernard Pouy, Jean Echenoz, …
Musique improvisation pour djembé solo de Adama Bilorou (Burkina Faso)

La pratique du sport conduit bien souvent à un dépassement de soi qui inspire les auteurs. Le corps souffre, l’esprit se tend et puis le corps exulte et l’esprit se libère. L’écriture seule décrit minutieusement ces états limites qui font toute l’intensité du sport.

« Un jour on calculera que, rien qu’en s’entraînant, Émile aura couru trois fois le tour de la Terre. Faire marcher la machine, l’améliorer sans cesse et lui extorquer des résultats, il n’y a que ça qui compte et sans doute est-ce pour ça que, franchement, il n’est pas beau à voir. C’est qu’il se fout de tout le reste. Cette machine est un moteur exceptionnel sur lequel on aurait négligé de monter une carrosserie. Son style n’a pas atteint ni n’atteindra peut-être jamais la perfection, mais Émile sait qu’il n’a pas le temps de s’en occuper : ce seraient trop d’heures perdues au détriment de son endurance et de l’accroissement de ses forces. Donc même si ce n’est pas très joli, il se contente de courir comme ça lui convient le mieux, comme ça le fatigue le moins, c’est tout. » Jean Echenoz

Adam BilorouAdama Bilorou Dembélé
Né au Burkina Faso, Adama Bilorou Dembélé est issu d’une caste de griots. Initié dès son plus jeune âge au Doum, au Djembé, au Balafon et au N’goni, il poursuit sa formation avec plusieurs grands maîtres : Adama Dramé, Mamane Samanké, Toumani Diakité…

Résidant en France depuis 2005, Adama Bilorou Dembélé anime l’association « Fatchin » qui promeut les arts et la culture africaine.
https://youtu.be/Ulra1dJoHbY
https://youtu.be/QYi7wwN7NBA

 

 

Durée : 1h

I have a dream (je rêve d’un monde)

Un grand souffle contestataire


Frédérique Bruyas
lecture – René Miller guitare blues chant

Textes de William Burroughs, Walt Whitman, Jack Kerouac, Martin Luther King, Richard Brautigan, Leslie Kaplan, John Dos Passos, …
Musique blues de Chicago, Memphis, Delta, New Orleans, …

Nombreux sont les auteurs comme Jack Kerouac à avoir puisé leur inspiration à l’écoute des musiques rebelles, le blues, le jazz et le rock, pour écrire dans cet intervalle entre ce qui est et ce qui devrait être.

« L’Amérique est un rêve tolérable
Pourvu que vous vous rappeliez que les fourmis
Ont des Amériques et des Russies
Comme les Possédés ont des Amériques    
Et de petites Amériques sont possédées     
Par des mulots bébés dans les champs embrumés
Et elle est nommée après Americus  
Vespucci de l’Italie Ensoleillée » Jack Kerouac

René MillerRené Miller
Musicien louisianais installé à Paris depuis une quinzaine d’années, René Miller chante le Delta Blues avec le talent et l’autorité des premières générations. Il crée au début des années 2000 le René Miller’s Wedding Band. Le groupe commence à jouer dans la rue et devient très vite une des formations les plus dynamiques de Paris.
Pour accompagner la voix de Frédérique Bruyas, René Miller mélange le jazz, le blues, le gospel, le dixieland et même la pop music avec une émotion et une énergie tout droit sorties de Bourbon Street.

 

 

Durée : 1h