Comme si la terre parlait

Des écrivains sentinelles de la terre


Frédérique Bruyas
lecture – Adeline Lecce violoncelle

Textes de Jacques Rebotier, Alphonse Daudet, Victor Hugo, Christophe Tarkos, Valère Novarina, Anton Tchekov, …
Musiques pour violoncelle solo de François Rossé, Benjamin Britten, Kaija Saariaho, …

Les auteurs de ce programme portent tour à tour sur la relation que l’homme entretient avec la nature un regard amusé, émerveillé, acéré ou révolté et renouvellent notre attention au monde. Il y a Jacques Rebotier qui prend la parole pour la défense des animaux, Alphonse Daudet qui nous rappelle avant l’heure que la forêt amazonienne est le poumon de la terre, Christophe Tarkos qui observe avec humour les richesses de nos poubelles, Anton Tchekov qui célèbre l’infinie beauté de la nature et Valère Novarina qui fait couler nos larmes avec l’eau des rivières…

« Bientôt une ville immense, toute en bois comme Chicago, s’étendit au bord de la Rivière-Rouge, avec ses larges rues alignées, numérotées, rayonnant autour des places, sa Bourse, ses halles, ses églises, ses écoles, et tout un attirail maritime de hangars, de douanes, de docks, d’entrepôts, de chantiers de construction pour les navires. La ville de bois, Wood’stown – comme on l’appela, – fut vite peuplée. Une activité fiévreuse circula dans tous ses quartiers ; mais sur les collines environnantes, dominant les rues pleines de foule et le port encombré de vaisseaux, une masse sombre et menaçante s’étalait en demi-cercle. C’était la forêt qui regardait. Elle regardait cette ville insolente qui lui avait pris sa place au bord du fleuve, et trois milles d’arbres gigantesques. » Alphonse Daudet

adeline-lecceAdeline Lecce
Premier prix de violoncelle du Conservatoire Royal de Bruxelles, Adeline Lecce aime jouer l’étendue du répertoire. Des cordes en boyaux (Koninklijk Conservatorium Brussel) aux dispositifs informatiques (Ensemble Laborintus, Delta ensemble), des créations de spectacles avec comédiens et acrobates (Théâtre des Quartiers d’Ivry, L’Epate en l’air) à l’interprétation d’œuvres contemporaines exigeantes (Ensemble Ars Nova, 2E2M), elle recherche des formes de représentations variées, celles où le mot devient son et le geste danse.
https://www.youtube.com/watch?v=tAA43EIk6M4

Durée : 1 h

L’homme qui détruit (homo edax)

Victor Hugo visionnaire engagé


Frédérique Bruyas
lecture – Alexandre Garcia guitare électrique

Textes extraits des romans L’Homme qui rit, Les Misérables, Notre-Dame de Paris, Les Travailleurs de la mer
Musique création pour guitare électrique et bande sonore de Alexandre Garcia

Avec Victor Hugo, c’est à de véritables séismes littéraires auxquels nous assistons. Ils sont certes de natures différentes. Il y a l’attaque de Notre-Dame que défend férocement Quasimodo, les rêves de destruction que l’homme ambitionne sur la Terre dont il se croit l’unique dépositaire, la terreur qu’engendre une tempête de mer et enfin un combat épique lors de l’insurrection républicaine à Paris en juin 1832. Autant de scènes qui se déroulent sous nos yeux avec la violence et la beauté d’une écriture d’une puissance rare.

« Marius, toujours combattant, était si criblé de blessures, particulièrement à la tête, que son visage disparaissait dans le sang et qu’on eût dit qu’il avait la face couverte d’un mouchoir rouge.
Enjolras seul n’était pas atteint. Quand il n’avait plus d’arme, il tendait la main à droite ou à gauche et un insurgé lui mettait une lame quelconque au poing.
Nos anciennes fresques murales nous montrent les deux ducs de Bretagne et de Bourbon, armés, armoriés et timbrés en guerre, à cheval, et s’abordant, la hache d’armes à la main, masqués de fer, bottés de fer, gantés de fer, l’un caparaçonné d’hermine, l’autre drapé d’azur; mais pour être superbe, il suffit de donner sa vie pour une conviction ou pour une loyauté. » Victor Hugo

Alexandre GarciaAlexandre Garcia dit « Le Hibou »
Musicien atypique, guitariste, arrangeur, compositeur de musique assistée par ordinateur, ses créations musicales sont profondément inspirées par la poésie, la peinture, le cinéma et les civilisations disparues. Son univers sonore se nourrit de musique ambiante, minimaliste, industrielle, néoclassique, post-rock, électronique, néo-folk, psychédélique, expérimentale…
Il signe la musique de nombreux groupes et projets originaux tels que : Larynx et Claw, Mutation Urbaine, Chronique Nocturne, Homo Edax, Nuit Close…
Sur scène, il joue de la guitare électrique sur ses propres textures sonores qu’il diffuse de manière subtile et raffinée.
http://sites.google.com/site/mutationurbaine/home

 

Durée : 1h

In aqua scribis (écrire sur l’eau)

Mêler l’encre et l’eau


Frédérique Bruyas
lecture – Pierre Juillard création sonore

Textes de Valère Novarina, Francis Ponge, Alessandro Baricco, Jean Giono, Arthur Rimbaud, …
Musique électronique ambiante composée par l’artiste Pierre Juillard

Glisser d’un texte à l’autre dans un flux sonore qui nous immerge dans le chant de la terre. Un chant que l’eau révèle dans toutes les formes qu’elle peut prendre, tour à tour fleuve, pluie diluvienne, torrents et rivières. Notre mémoire s’inscrit dans ce flux, dans ce flot à l’image de nos larmes qui se mêlent à l’eau des rivières.

« Sous le déluge, un homme, comme un pen­dule devenu fou, va et vient en courant de sa maison à la rue.
Dans la nuit, sous le déluge, un homme, comme un pendule devenu fou, sort en courant de sa maison, s’arrête au beau milieu de la rue, puis se reprécipite à l’intérieur, et de nouveau res­sort en courant, et de nouveau galope dans sa mai­son, et on dirait qu’il ne va plus s’arrêter, jamais.
Dans la nuit, sous le déluge, un homme, comme un pendule devenu fou et complètement trempé, sort en courant de sa maison, s’arrête au beau milieu de la rue, puis se reprécipite à l’intérieur, et de nouveau ressort en courant, et de nouveau galope dans sa maison, et on dirait qu’il ne va plus s’arrêter, jamais, comme s’il était ensorcelé par les coups de la cloche qui à cet instant-là violent l’obscurité et se dissolvent dans l’air liquide de cet abat d’eau sans fin. » Alessandro Baricco

Pierre JuillardPierre Juillard
Compositeur et géographe de formation, Pierre Juillard travaille depuis 15 ans comme ingénieur en écologie, au sein d’organismes et d’associations de protection de la nature. Il est également audio-naturaliste. Ses compositions musicales se situent à la frontière entre la phonographie, la musique acousmatique et les musiques électroniques ambiantes. Il explore également d’autres univers musicaux et poétiques, notamment en lien avec les musiques improvisées et la littérature.
http://soundcloud.com/pierre-juillard

 

 

Durée : 1h

Les grandes voyageuses

Les pionnières


Frédérique Bruyas
lecture – Adeline Lecce violoncelle
Textes de Alexandra David-Neel, Ella Maillart, Odette du Puigaudeau, Isabelle Eberhardt, Anita Conti, …

Musiques pour violoncelle solo de Peter Sculthorpe et Bright Sheng

Repousser les limites géographiques par goût du risque, comme réponse à l’appel du désert, au besoin de connaissance de la mer ou à une fascination pour l’Asie, autant de motifs pour partir à la découverte du monde. Chacune d’elles a eu l’audace d’aller au bout de ce qu’elle considérait comme un impératif existentiel.

« À travers les sables mous qui croulaient sous les pieds des chameaux, nous entrions sans bruit au royaume du vide et du silence. On enfonçait peu à peu dans l’épaisseur du silence. Un silence qui n’était pas un arrêt, ou une attente, ou un passage, mais un ordre essentiel, définitif, la somme de multiples silences établis en larges cercles concentriques, d’horizon en horizon, sur une immensité vide. Après ce silence et ce vide, on pressentait d’autres vides et d’autres silences. C’était comme si cela ne devait jamais finir. C’était toute une nouvelle forme d’existence qui commençait, dans une nouvelle forme d’univers.
Au-delà des surfaces aperçues, la conscience de surfaces invisibles, la notion de grandeur comptent pour beaucoup dans la beauté d’un désert et dans l’émotion qu’un voyageur en peut ressentir. Ce désert-là semblait infini. » Odette du Puigaudeau

adeline-lecceAdeline Lecce
Premier prix de violoncelle du Conservatoire Royal de Bruxelles, Adeline Lecce aime jouer l’étendue du répertoire. Des cordes en boyaux (Koninklijk Conservatorium Brussel) aux dispositifs informatiques (Ensemble Laborintus, Delta ensemble), des créations de spectacles avec comédiens et acrobates (Théâtre des Quartiers d’Ivry, L’Epate en l’air) à l’interprétation d’œuvres contemporaines exigeantes (Ensemble Ars Nova, 2E2M), elle recherche des formes de représentations variées, celles où le mot devient son et le geste danse.
https://www.youtube.com/watch?v=tAA43EIk6M4

 

 

Durée : 1h

Femmes de lettres africaines

Celles qui brisent les tabous


Frédérique Bruyas
lecture – Adama Bilorou balafons djembé chant

Textes de Joyce Mansour (Egypte), Véronique Tadjo (Côte d’Ivoire), Ken Bugul (Sénégal), Léonora Miano (Cameroun), Fatou Diome (Sénégal), …
Musiques et chants traditionnels d’Afrique de l’Ouest

Des voix de femmes qui osent dire les fléaux mais aussi les espoirs d’un continent, l’Afrique.

« L’enfant étend ses ailes et s’envole.
Il monte haut, très haut, jusqu’à toucher le ciel.
Le soleil ne le brûle pas, ne le désagrège pas.
L’enfant-oiseau plane sur l’étendue du pays, regarde tout en bas. Les terres brûlent, les hommes grouillent, gémissent et pleurent.

L’enfant-oiseau étend ses ailes, mais personne ne le voit.
Nul n’a conscience de son existence.
Il entend tout : les cris, les supplications, le bruit des armes couvrant la voix humaine.
Il sent l’odeur de la haine, le parfum de la peur.

L’enfant-oiseau domine les falaises et les étendues désertiques.
Il possède la force de l’étonnement, le pouvoir de se renouveler.
Jamais il ne cesse d’avancer, le futur toujours avec lui.

“Homme, femme, oiseau. Je suis le vieillard, enfant du jeune homme. Je suis le jeune homme, fils de l’enfant. Issu de la brousse et de la forêt, de la ville bondée.”
Il baisse les yeux et regarde encore une fois la terre.
Un long serpent noir ondule sur le sol, se cache dans les hautes herbes, puis réapparaît, prêt à frapper.

L’enfant-oiseau dessine de larges cercles concentriques au-dessus de l’animal dont les écailles luisent sous la lumière puis, en un éclair, s’abat sur lui.
Il est aussi lourd qu’une montagne.

Et l’enfant-oiseau rit, lève les bras au ciel.
Il a vaincu la bête. » Véronique Tadjo

adam-bilorou-smallAdama Bilorou Dembélé
Né au Burkina Faso, Adama Bilorou Dembélé est issu d’une caste de griots. Initié dès son plus jeune âge au Doum, au Djembé, au Balafon et au N’goni, il poursuit sa formation avec plusieurs grands maîtres : Adama Dramé, Mamane Samanké, Toumani Diakité…

Résidant en France depuis 2005, Adama Bilorou Dembélé anime l’association « Fatchin » qui promeut les arts et la culture africaine.
https://youtu.be/Ulra1dJoHbY
https://youtu.be/QYi7wwN7NBA

 

 

 

Durée : 1h

Lecture sur commande

Rentrée littéraire, événement, hommage…


Frédérique Bruyas
lecture – Un musicien (selon le thème et la forme de la lecture)

Autour de la rentrée littéraire, d’un événement ou du thème de votre saison culturelle, je vous propose de concevoir ensemble un programme original.
Il m’est aussi possible d’imaginer, pour votre événement, une nouvelle forme de lecture (lecture itinérante, lecture-conférence, lecture-rencontre avec un auteur, …).
Les programmes de lectures, présentés sur mon site internet, peuvent aussi être enrichis par vos propositions.

Exemple

Lecture-commande de la médiathèque de Saint-Germain-en-Laye dans le cadre du Printemps des Poètes 2021 (Thème « Le désir ») qui croisait l’année Baudelaire.

Enregistré le 28 novembre 2021 à L’ORANGERIE DOMAINE DÉPARTEMENTAL DE SCEAUX
Dans le cadre d’une rétrospective couvrant l’ensemble de la carrière artistique du sculpteur, illustrateur et lithographe français Jacques Zwobada (1900-1967). Celui-ci réalisa 25 lithographies inspirées par les poèmes tirés des Fleurs du mal de Baudelaire.

BAUDELAIRE-FERRÉ
NOS AMOURS DÉCOMPOSÉS

Frédérique Bruyas, voix   
Leonida Fava, guitare

« La poésie est une clameur, elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n’être que lue et enfermée dans sa typographie n’est pas finie ; elle ne prend son sexe qu’avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l’archet qui le touche. Il faut que l’œil écoute le chant de l’imprimerie. »  (Léo Ferré)

Léo Ferré est clair dans ses intentions. Mettre en musique la parole des poètes pour que les mots vibrent dans toute leur sensualité. Charles Baudelaire a eu la part belle avec plus de cinquante-cinq compositions dans lesquelles j’ai retenu celles qui explorent les troubles de l’amour.

PROGRAMME

  • Le Serpent qui danse
  • A celle qui est trop gaie
  • Le Léthé
  • La pipe
  • Les Métamorphoses du vampire
  • La charogne
  • Les bijoux
  • Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle
  • À une Malabaraise
  • Le vert paradis
  • Le voyage

Durée : 1 heure

Les corps magiques

Éloge du sport


Frédérique Bruyas
lecture Adama Bilorou djembé balafon

Textes de Paul Fournel, Jacques Perret, Roland Barthes, Camilo José Cela, Jean Giono, Jean-Bernard Pouy, Jean Echenoz, …
Musique improvisation pour djembé solo de Adama Bilorou (Burkina Faso)

La pratique du sport conduit bien souvent à un dépassement de soi qui inspire les auteurs. Le corps souffre, l’esprit se tend et puis le corps exulte et l’esprit se libère. L’écriture seule décrit minutieusement ces états limites qui font toute l’intensité du sport.

« Un jour on calculera que, rien qu’en s’entraînant, Émile aura couru trois fois le tour de la Terre. Faire marcher la machine, l’améliorer sans cesse et lui extorquer des résultats, il n’y a que ça qui compte et sans doute est-ce pour ça que, franchement, il n’est pas beau à voir. C’est qu’il se fout de tout le reste. Cette machine est un moteur exceptionnel sur lequel on aurait négligé de monter une carrosserie. Son style n’a pas atteint ni n’atteindra peut-être jamais la perfection, mais Émile sait qu’il n’a pas le temps de s’en occuper : ce seraient trop d’heures perdues au détriment de son endurance et de l’accroissement de ses forces. Donc même si ce n’est pas très joli, il se contente de courir comme ça lui convient le mieux, comme ça le fatigue le moins, c’est tout. » Jean Echenoz

Adam BilorouAdama Bilorou Dembélé
Né au Burkina Faso, Adama Bilorou Dembélé est issu d’une caste de griots. Initié dès son plus jeune âge au Doum, au Djembé, au Balafon et au N’goni, il poursuit sa formation avec plusieurs grands maîtres : Adama Dramé, Mamane Samanké, Toumani Diakité…

Résidant en France depuis 2005, Adama Bilorou Dembélé anime l’association « Fatchin » qui promeut les arts et la culture africaine.
https://youtu.be/Ulra1dJoHbY
https://youtu.be/QYi7wwN7NBA

 

 

Durée : 1h

Fantasia

Poètes de mille et une nuits


Frédérique Bruyas
lecture – Fadhel Messaoudi chant, luth (oud) et lecture en arabe

Poèmes de Adonis, Dimitris Dimitriadis, Nâzim Hikmet, Mahmoud Darwich, Mahmoud Messadi, Assia Djebar, …
Musique création de Fadhel Messaoudi

Qu’ils soient grec, syrien, turc, palestinien, chacun d’eux ose écrire sa rage de dire la beauté, la laideur, les injustices faites aux hommes par les hommes. Leurs écritures témoignent de leur urgence à vivre libre.

« Nos bras sont de blé
nos enjambées de moisson
nos dos gardent les traces
de fouets serpentant de pourpre et de feu
Et voici nos femmes
chausses mûries en Orient
capes illustrées
par l’encre de la nuit
nous entrons dans la buée de leurs seins
nous dormirons à l’ombre de leurs cils
– Ecrivez-nous en d’autres lettres
faites-en des secrets de l’écriture
élevez autour de nous des remparts
arquez-vous en seuils, en vestibules
mélangez la gazelle avec le lion
son antre avec vos seins
pour instaurer une enfance de l’avenir » Adonis

Fadhel MessaoudiFadhel Messaoudi

Né à Gabès en Tunisie en 1967, il s’initie d’abord au chant et à la percussion puis il se tourne vers le luth arabe (oud). Après avoir reçu une solide formation classique, il s’illustre en remportant les premiers prix de nombreux concours.

C’est en France que sa carrière débute véritablement, ayant accès aux archives de la musique classique arabe, il découvre de véritables trésors auxquels il décide de se consacrer. Musicien virtuose, il approfondit son art dans l’approche de la musique classique arabe qui privilégie l’improvisation et de l’exploration modale.

Durée : 1h

La transe des mots

Rimes électriques


Frédérique Bruyas
lecture – Pierrejean Gaucher guitare électrique

Poèmes de Roberto Juarroz, Jack Kerouac, Ghérasim Luca, Jacques Rebotier, Jacques Roubaud, Christophe Tarkos, Ernst Herbeck…
Musiques de Miles Davis, Charles Mingus, Led Zeppelin, Frank Zappa, compositions et improvisations de Pierrejean Gaucher…

Poème-chorus, litanie rêvée, rimes électriques, « La Transe des Mots » est un road‐movie poétique et musical qui traverse à bout de souffle les territoires intérieurs de quelques hommes de paroles.

« (très vite) la musique est un plat, la musique est un plat présenté, la musique est un plat qui se prépare et se met sur la table, la musique est un plat qui se présente en ordre dispersé, la musique est un plat qui se mange dans tous les cas
la musique est un plat qui présente des dangers, bien que la musique n’ait froid ni aux yeux ni aux oreilles ni aux pieds (la musique est un plat qui a froid là où elle pense), la musique est un plat qui présente des dangers – de toute façon la musique ne pense à rien -, la musique est un plat qui se présente en ordre dispersé, la musique est un plat qui se prépare à toute éventualité, la musique est un plat qui pare à toute éventualité, la musique est un plat qui présente des dangers, la musique est un plat qui s’autodétruit dans les trente secondes, la musique est un plat qui va les pieds devant, qui met les petits pieds dans les grands, la musique est un plat qui met les pieds dans, qui met les pieds dedans, qui se prend les pieds dans, qui se mange » Jacques Rebotier

Pierrejean GaucherPierrejean Gaucher
Guitariste, compositeur, arrangeur, musicien subtil, il fonde au début des années 80 son groupe « Abus » avec lequel il crée 8 albums et présente plus de 400 concerts.
De nombreux musiciens ont croisé la route du groupe : Randy Brecker, Stéphane Belmondo, Bobby Rangell, …

Remarquable guitariste de jazz, son style est également influencé par la musique de Frank Zappa, la pop et le rock british.
www.pierrejeangaucher.com

Durée : 1h

Les résistantes

Celles qui ouvrent les voies


Frédérique Bruyas
lecture – Elise Dabrowski contrebasse et chant

Textes de Louise Michel, Simone Veil, Germaine Tillion, …
Musique création pour contrebasse et voix de Elise Dabrowski

Résister, Se révolter, Imaginer et Vivre, autant d’actes pour des femmes dont les combats ont toujours été guidés par une éthique toute personnelle qu’elles se sont forgées en but à des situations qui leur étaient imposées. Elles nous font comprendre que l’injustice n’est pas le fruit de la fatalité mais celui d’un manque de courage et d’imagination.

« Et je pense, de toutes mes forces, que la justice et la vérité comptent plus que n’importe quel intérêt politique. Il y a onze ans, quand la France a été envahie, c’est par instinct patriotique, quasi irraisonné, que j’ai tout de suite fait de la résistance. Aujourd’hui j’aime toujours autant mon pays, et peut-être encore plus, mais si je trouve quelque chose de mal fait par mon propre pays, de toutes mes forces j’essaierai de l’empêcher. 
Si j’ai survécu je le dois, d’abord et à coup sûr, au hasard, ensuite à la colère, à la volonté de dévoiler ces crimes et, enfin, à une coalition de l’amitié — car j’avais perdu le désir viscéral de vivre. » Germaine Tillion

 Elise DabrowskiElise Dabrowski
Chanteuse lyrique et contrebassiste, son goût pour la musique contemporaine et improvisée l’entraine vers les territoires de la performance solo mêlant voix et instrument. Elle chante régulièrement avec sa contrebasse (Nuits Blanches à Saint Eustache, Festival au féminin à Paris, Festival Musiques et jardins, Dynamo Banlieues Bleues) et se produit également avec la danse contemporaine (Compagnie Angus Balbernie à Bristol, Glasgow, Liverpool, Compagnie Dezeo Ito en Belgique, Tunisie). Elle joue au sein du trio IXO qui a invité Phil Minton, Médéric Collignon, Nosfell, Serge Teyssot – Gay et joue également en duo avec Louis Sclavis, Théo Ceccaldi, Alexandra Grimal, Elise Caron.
www.elisedabrowski.com

 

Durée : 1h